L’infidélité, une affaire de femmes ?

Adultère : une égalité acquise 

« Jeux d’équilibre », un roman sur l’adultère au féminin ? Pas seulement. À travers l’épopée d’Angèle, le roman se propose d’ouvrir notre regard sur l’univers du couple et de la place que peut y occuper l’infidélité. Domaine où les femmes – sans l’aide d’aucun quota – atteignent l’égalité. Et oui, les femmes trompent presqu’autant que les hommes  … ou hésitent moins, de nos jours, à l’avouer. Et comme derrière chaque homme infidèle, il y a une femme, alors oui, l’adultère est une affaire de femme.

Bon ok, du coup c’est aussi une affaire d’homme puisqu’il faut bien tromper avec quelqu’un.

Quelles excuses à l’infidélité ?

Qu’est-ce qui pourrait justifier l’écart ? Si on part du principe que l’infidélité pourrait être excusable si notre couple est défaillant, la réalité semble autre. Le premier motif à l’adultère serait…. l’attirance physique pour un/e autre. Patatras, notre conjoint/e peut nous tromper et en plus, on n’y pourra rien. Gloups.

Ce constat soulève une question fondamentale : comment maintenir unis désir et amour ? Est-ce seulement possible ?

L’infidélité, un bienfait pour la pérennité du couple ?

 Et si l’adultère était atout pour le couple ? C’est ce que propose d’envisager Esther Parel … Je sens que cela va faire grincer des dents ! Pourtant, ce qu’elle défend est intéressant, si tant est qu’on puisse se débarrasser de nos croyances. Considérer que le désir pour un/e autre ne remet pas en cause l’amour est un sacré exercice d’acrobatie émotionnelle.

Et l’infidélité selon vous ?

Comme les préjugés ont la vie dure, je me demande ce que vous en pensez. Selon votre expérience et ce que vous observez autour de vous, pensez-vous toujours que les hommes sont naturellement plus enclins au libertinage ? Ou, au contraire, pensez-vous que les femmes ont toujours été l’égal des hommes dans ce domaine, mais plus malines pour le cacher ? Pensez-vous que maintenir la même intensité de désir dans un couple est réalisable ?

NB: Cet article semble rédigé dans une dimension hétéro du couple. Loin s’en faut, la question de l’(in)fidélité est prégnante quelle que soit la forme du couple. Soyez les bienvenus dans les échanges, quelle que soit votre énergie amoureuse.

Préconisation : à commenter avec émotion, humour, dérision et gentillesse. Of course

11 réflexions sur “L’infidélité, une affaire de femmes ?”

  1. Si nous sommes quelque peu pragmatiques et cartésiens, il me semble que si l’homme veut « libertiner » avec une femme, et ben… il faut aussi une femme !
    sinon ils seraient qu’entre eux, non?

    1. Eh oui… c’est bien tout le sens de l’interrogation, on ne trompe pas seul! Une autre question serait: avec qui trompe-t-on? Des célibataires? Des gens en couple également?

  2. La question que je me pose n’est pas de savoir si désirer quelqu’un d’autre remet en cause l’amour mais plutôt de savoir ce que l’on met dans l’infidélité. Si l’infidélité est l’acte de ne pas être fidèle alors qu’est ce qu’être fidèle ?

    1. Je vous rejoins sur le questionnement. L’infidélité ne se mesure qu’à l’instar de la définition que l’on se donne de la fidélité. Et encore faut-il être d’accord dans le couple sur cette définition! Entre ceux pour qui un regard appuyé est déjà une trahison et ceux qui estiment que le corps de l’autre n’est pas leur propriété, il y a tout un faisceau de possibilités? Quelle serait la votre?

  3. Pourquoi l’infidélité? Plusieurs raisons possibles. Parce qu’on est attiré par quelqu’un d’autre, parce qu’on veut se prouver qu’on peut toujours séduire, par ennui, parce qu’on se sent négligé par l’autre, pour multiplier les conquêtes… le motif importe peu. À mon humble avis, ce sont les conséquences de l’infidélité qui donnent tout sons sens au mot lui même, cette connotation négative qui résulte de la souffrance, du sentiment de trahison, de ne pas suffire à l’autre. Maintenant si on part du postulat que deux personnes en couple se disent que désir et amour sont deux mots qui ne sont pas intimement liés, je peux donc désirer quelqu’un d’autre sans pour autant avoir des sentiments pour cette personne. On vit notre relation sans s’interdire une relation passagère, sans pressions ni obligations pour autant. À partir du moment où les deux partagent la même vision, est-ce de l’infidélité? Est-ce que l’infidélité ne naît pas justement de la souffrance, de la douleur de ne pas partager la même vision de la relation amoureuse avec l’autre, quand une personne exclusive est avec une personne qui l’est moins? Devrait-on s’assurer de partager cette vision avant de s’engager afin de se protéger?

    1. Pour prolonger: Est-ce possible, aujourd’hui, de prendre le risque de se montrer explicitement plus « ouvert » que ne le veulent les mœurs traditionnelles? Est-ce que tout un chacun se sent libre de se poser cette question à lui même? Le modèle nucléaire de la cellule familiale pèse lourd dans ce schéma car à la question du couple se greffe à celui de la parentalité.

      1. Je pense que c’est possible mais qu’il faut être prêt à en assumer les conséquences. Le jugement est omniprésent dans notre société, il faut être capable de s’affranchir du regard de l’autre, cela demande une grande force de caractère et de la confiance en soi. Cela peut entraîner un isolement. Peut être en profiter pour s’entourer en qualité et non pas en quantité. Peut-être ne faut-il pas forcément s’entourer uniquement de personnes qui partagent notre vision d’ailleurs mais trouver des personnes justement différentes et qui acceptent que leur conception n’est pas une vérité absolue.
        Maintenant je me demande, comme on a tendance à justifier plus facilement l’infidélité masculine comme si elle était inévitable alors que l’on juge plus facilement la femme infidèle, comme si son acte était plus grave car moins attendu… Est-ce que cette différence de jugement des genres se maintient si les deux pratiquent l’union libre?

    1. L’infidélité serait alors incompatible avec la loyauté? Je crois que Diana avait bien résumé l’enjeu: être d’accord, que les règles du couple soient explicites et partagées. Mais est-ce que l’infidélité « autorisée » ne perdrait pas de son piquant et donc de son intérêt?

  4. Quentin Avanthey

    Je comprends le fait qu’on puisse être attiré physiquement par quelqu’un d’autre que son conjoint. C’est animal.
    C’est la société qui a fait que nous ne devons être qu’à une personne.
    La chimie, elle, fait que nous nous sentons attiré, que l’on soit un homme ou une femme, à d’autre personne dont les hormones sont compatible.
    Le besoin de reproduction par exemple est présent chez l’homme comme la femme mais pas forcément de la même manière.
    L’homme avec ce besoin instinctif de procréer pour obtenir une descendance et plus on est de fou plus on rit.
    Et la femme a la recherche d’une génétique compatible pour faire de beaux bébé.
    A ce côté animal on rajoute aussi le plaisir.
    Mais pourquoi se priver de ce plaisir?

    1. Merci pour cet éclairage biologique 😉
      Effectivement, nous vivons en société et cette société nous façonne, nous contraint, nous formate… ou pas! À nous de résister, de tenter de se libérer pour effleurer notre vérité.
      C’est le propre de l’humain d’être saisi entre biologie et règle sociale. Pas simple de trouver sa place!

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