Vous avez terminé votre ouvrage, il est là, juste là. Vous savez que vous ne pouvez pas le garder pour vous, vous avez besoin de le partager, de lui offrir sa vie à lui, qu’il aille à la rencontre de lecteurs. Se pose alors la question légitime : envoyer à des maisons d’édition ou choisir l’auto-édition ? Mais qu’est-ce qui se joue derrière cette question ?
Pourquoi faire le choix de s’auto-éditer ?
Parce que votre livre va exister ! Que ce soit au format papier ou au format e-books, sans attendre l’aval de qui que ce soit… Et ça, c’est grisant.
Parce que vous êtes maître à bord. Pas de censure, votre texte sera nourri de vos mots, rien que les vôtres. Votre titre sera celui qui vous plaît, idem pour la couverture et le format ! En fait votre projet vous ressemblera et vous appartiendra, de la première à la dernière page.
Parce que vous retirez plus de fruits de vos ventes. L’engagement financier n’est pas énorme, il peut même être inexistant si vous faites le choix du tout e-books. Toutefois, si vous voulez des livres au format papier (pour les vendre en direct, pour des dédicaces…) alors, il faudra les acheter… et cela nécessite de prévoir un petit fonds financier. Je n’entrerai pas dans les détails sur ce point, beaucoup d’éléments sont à prendre en compte pour définir le coût.
Pourquoi ne pas sauter le pas ?
Pour exactement les mêmes raisons…
Parce qu’il faut une grand force de conviction et d’audace pour s’auto-valider. Si, comme beaucoup de créateurs, vous oscillez entre phases de désespoir et phases d’enthousiasme, vous savez à quel point il est difficile d’avoir une foi absolu en son œuvre. Oser l’auto-édition, c’est d’abord engager un travail sur soi.
Être maître à bord signifie de devoir lâcher le stylo ou le clavier pour se lancer dans le travail traditionnellement dévolu aux éditeurs :
- Choisir un titre n’est pas une si mince affaire, il ne doit pas trahir le roman, être percutant et conforme aux textes du même genre.
- Choisir sa couverture demande du temps et une certaine maitrise des logiciels consacrés pour obtenir le PDF haute définition requis. La couv’, c’est le premier contact avec le futur lecteur, il ne faut pas se rater : photo, dessin, couleurs, autant de questions qu’il faut accepter de se poser.
- Autres tâches indispensables : la correction, la mise en forme du texte, le choix de l’imprimeur ou de la plateforme, le format du livre, le papier… Oui, s’auto-éditer n’est pas une sinécure.
Auto-édition : Tout faire tout seul
Enfin, si les auteurs retirent plus de bénéfices en s’auto-éditant, ils n’ont pas la force de frappe d’une maison d’édition qui, même de petite taille, s’est constituée son réseau professionnel. Là, il ne faut pas avoir peur de remonter les manches pour assurer sa propre communication et accepter de s’exposer. En effet, se faire connaitre, se faire acheter, se faire commenter… cela demande du temps.
Aujourd’hui, plusieurs sites proposent de l’aide moyennant un coût plus ou moins élevé, il faut être prudent et ne pas hésiter à recueillir des avis concernant les sites d’auto-publication. Internet regorge de forums riches de renseignements à ce sujet, comme celui de Jeunes Écrivains.
Donner vie à son projet est une aventure palpitante mais exigeante. Anaïs W, auteure qui vit de ses écrits par le biais de l’auto-édition, propose un site qui est une mine d’or pour ceux qui souhaitent se lancer.
Prochain article à paraître, la semaine prochaine : mon expérience et pourquoi j’ai fait le choix de l’auto-édition.